La Soul dans l'âme
Amis de la soul je vous salue et vous souhaite la bienvenue sur ce blog essentiellement dédié à la musique de l'âme cette musique noire américaine, qui a su évoluer à travers les siècles sans prendre une seule ride, cette musique populaire qui naît sous la forme de blues dans les plantations de coton du sud des états unis, a su migrer, et même engendrer d'autres courants musicaux tels que, le negro-spirituals, le gospels, le jazz, la soul, le rock, le funk, le disco, et même le rap.Mais dans ce numéro que j'aurais le plaisir d'alimenter quotidiennement, je me consacrerai essentiellement à la Soul musique, ses origines , son évolution, et son pouvoir, ce style musical qui vous a peut être bercé, et des artistes tels que Otis Redding, Marvin Gaye, Aretha Franklin, James Brown, Stevie Wonder et bien d'autres, des artistes qui vous ont certainement fait rêver , ils seront tous à l'honneur
Pour les origines de cette musique de l'âme, la première forme musicale à paraître, était complètement imprégné des chants de l'église!
En ce début du 19eme siècle les propriétaires terriens du sud des états unis, autorisent leurs esclaves à fréquenter les église, histoire de les évangéliser, et surtout mieux les contrôler. Et tous ces chants des plantations, le blues a retrouvé une sorte de scène, l'église donc pour épanouir.
Et tous les dimanches, ces esclaves se retrouvaient dans l'enceinte de ce lieu de culte pour chanter leurs peines, leur mal vie et leur misère d'esclaves. Hommes, femmes et enfants allaient à l'église comme s'ils allaient au spectacle. C'est ainsi que l'église a donné naissance à sa musique : le Gospel. LES négros spirituels se sont ainsi formés, ils avaient le rythme en eux, et les restituaient en chantant, en modifiant les hymnes protestants en battant des mains et des pieds
Il faut savoir aussi que les propriétaires leur interdisaient toute manifestation rythmique, telle que l'utilisation de tambours ou bien les instruments de percussions
Les négro spirituels d'abord c'est une création collective, il n'y a pas d'auteurs, c'est la communauté noire qui les a crées, se référant essentiellement à l'ancien testament, dans lequel ces noirs ont trouvé des figures auxquels ils pouvaient s'associer tel que le peuple hébreux qui avait été chassé d'Égypte par exemple. .
Ensuite sont arrivés les hymnes gospels à partir de 1900, ou 1902, qui ont été crées par des auteurs, et enfin les gospels songs en 1930, qui devient la forme moderne du négro spirituels.
Cette forme musicale va encore évoluer. Comment passe t on du gospels, qui est arrivé après le négro spirituels, au bleus.
Le blues cette musique rurale, a débarqué dans les grandes ville, dés le début du 20 eme siècle, et y a retrouvé de nouvelles scènes tels que les cabarets. Et C'est Bessi Smith qui dans les années 20 a enregistré pour la première fois des titres blues. Elle se représentait dans les cabarets, accompagnée par un orchestre jazz, avec Louis Amstrong à la trompette,
Bien sûr cette forme musicale a été rejetée par l'église, qui reprochait aux artiste leur mode de vie.
Ces chants à l'origine produits en quelque sorte par l’église, étaient chantés dans des endroits mal famés comme les bars ou les maisons closes, ce qui ne plaisait pas forcement aux religieux.
The Saint louis blues, enregistrement à New York le 14 janvier 1925, on a reconnu la trompette de louis Amstrong. Bessie smith cette belle mulâtre décédera le 26 septembre 1937 dans un accident de voiture elle avait 42 ans.
À la fin de 1929, c’est la Grande Dépression aux états unis. les banques s’effondrent, les usines ferment c'est le chaos.. Les ouvriers noirs fuient les plantations du sud ségrégationniste, sautent dans le premier wagon de marchandise qui traverse leur village direction le nord où ils espèrent trouver du travail. Des Bluesman, mi-paysans, mi-artistes, feront le grand voyage.
C'est ainsi que le blues , s'implante dans les grandes ville du nord, tel que Chicago, Détroit ou New York, et sera joué le soir en fin de semaine dans différents boui-boui pour les exilés du sud, un répertoire adopté très vite par les stations de radios exclusivement noires. Et ce jusqu'aux années soixante.
Mais pour toucher un public plus large, la plus part des groupes gospel, de l’époque puisent dans leur répertoire gospel, pour passer à la nouvelle mode R&B. On garde les mêmes mélodies, mais on change les paroles. Et au lieu de s’adresser uniquement à dieu, on chante l’amour, la femme, ce qui provoque la colère des prédicateurs noirs, qui parlent de profanation du blues.
Ray Charles, James Brown, Fats Dominos, les Platters et Sam Cooke, pour les plus connus, franchiront cette frontière sacrée, et une fois le succès atteint, ils ne feront plus machine arrière.
My Prayer des Platters, sortie en 1955, reprise d’une vieille ballade française, “Avant de mourir”popularisée d’abord par Glenn Miller en 39, avant que les Platters, la place à la tête des hits, ryhtms&blues et pop. Et pour continuer dans le même registre, et en cette fin des années 50, plus précisément en 57, alors qu’Albert Camus recevait le prix Nobel de littérature, pour l'ensemble de son œuvre cette année là on a dit adieu à Humphrey Bogart, et que Spoutnik I, montait dans le ciel pour un premier essai, et que les noirs américains, réclamaient du respect et l’égalité des droits, dans un mouvement qu’on appellera mouvement américain des droits civiques et Sam Cooke, chantait « You Send Me » qui sera très rapidement N°1 dans les charts rythm&bleus, et les hit parades pop.
"You Send Me" premier titre de Sam Cooke en solo, après avoir quitté les "Soul Stirrers" pour voler de ses propres ailes. Je reviendrai sur le parcours de Sam Cooke très prochainement, c'est promis!
Dans les états du nord, même si la ségrégation n'était pas aussi forte que dans le sud, elle existe quand même, les noirs ont compris qu'il leur fallait lutter et revendiquer leurs droits, tels que le droit au vote et au travail, avoir les mêmes droits à la santé et à l'éducation que les autres citoyens américains, bref ne plus être considéré comme des citoyens de seconde zone. Et cette quête à l'égalité aura été une source d'inspiration pour les chanteurs de bleus et de soul par la suite.
Le terme soul music sera utilisé à partir du début des années soixante ou plus précisément à la fin des années 50, en 57. Le rythm&blues, qui était du jazz très dansant, on citera les orchestres de Duke Elington, ou de Count Basy, qui jouaient du rythm&blues, ce mélange de jazz et de swing d'après guerre, où l'on sent cette joie, cette énergie dans la musique, une musique pour la vie, qui a touché tous les états qui reste malgré tout la musique de noirs, mais qui intéressera des jeunes blancs, ce qui donnera plus tard naissance au rock.
Les radios noires qui se sont introduites dans les foyers américains, les disc- jockey passaient des disques d'artistes noirs, des oeuvres qui du coup ont été exploitées par les producteurs blancs. Ils récupéraient les titres, et les faisaient chanter par des artistes blancs. On citera le cas d'Elvis Presley originaire de Memphis qui lui adorait les blues,
C'est déjà arrivé avec le jazz, les artistes noirs se sont vu volés leur musique, et ils l'ont très mal vécu, ce qui les a incité à revenir aux répertoires d'origine, à savoir les églises et la musique de l'église. On notera alors en ce début des années 50 la formation de quartet, tel que les soul Stirrers , qui a fait connaître Sam Cooke, très fan de Nat. King Cole.
et en évoquant Nat King Cole, qui a servi de model à Ray Charles et à Sam Cooke, à Marvin Gaye aussi, on a essayé de copier son look, sa coiffure gominée, son maintien, et juste pour se faire plaisir je vous invite à partager avec moi, un titre de Nat. King cole, "i love you for Sentimental reasons" qui sera d'ailleurs repris par Sam Cooke. On l'écoute
Si la musique noire évoluait constamment, la situation sociale et politique du peuple noir stagnait malheureusement. Les intellectuels noirs appelaient les autorités à réagir, car en cette fin des années 50, la ségrégation était encore plus rude surtout dans les états du sud,
Les pionniers de la soul music étaient aussi des chanteurs de Doo Woop, précurseur du rap, ou du yéyé, Marvin Gaye en a fait d'ailleurs partie. Ces chanteurs y mettaient tellement de sentiment tellement de feeling qu'on avait l'impression qu'ils chantaient pour la dernière fois, on citera aussi Little Willie John, petit par la taille, mais grand par la voix, il avait 14 ans quand il est passé chanteur professionnel. On l'écoute dans un titre, son titre que vous allez reconnaître, et désolée pour le mythe cassé. FEVER
Les artistes noirs se faisaient ainsi piller en toute impunité, les labels très à l'écoute, récupéraient la mélodie, et la faisaient chanter par des artistes blancs, ce qu'on appelle la cover, dépossédant ainsi les artistes créateurs , qui sont à l'origine du titre qui se vendra à des milliers d'exemplaires, alors que le titre original restera confiné dans les bacs réservés exclusivement aux noirs.
D’un coté il y a les précurseurs de la soul oubliés, et de l'autre, heureusement il y a ceux qui ont réussi, et qui font figure aujourd'hui de mythe tel que Ray Charles, c'est le premier à avoir percé dans le milieu des blancs et dans le monde entier par la suite avec "Wath I Say" titre entièrement improvisé lors d'un concert en 59, mais c'est avec "I've Got A Women" en 56 qu'il se fera connaître par le public noir,
Ses premiers succès ont un parfum de scandale, notamment le torride I've Got a Woman en 1954, qui choque les puritains et ravit les opprimés. Ces derniers trouvent en Ray Charles, une forme de rébellion contre le système, les injustices, et le racisme.
.
Makin’Whoopee et the « Genius », dans une reprise en public d’une ballade Jazzy de Count Basie, plus de 6 minutes de pur bonheur.
Ray qui nous a quitté le 11 juin 2004, laisse derrière lui plus d’un demi siècle de carrière, 10 milles concerts à travers le monde, 13 Grammy Awards et un film, en son hommage, avec Jamie Foxx, qui a reçu en 2005 l'Oscar du meilleur acteur pour son interprétation de Ray Charles dans le film "Ray". Le film, Ray existe en DVD avec un bonus entièrement consacré aux conditions de tournage, vous y verrez, les dernières apparitions de Ray Charles épanoui , quelques mois avant sa disparition.
Autre artiste que j'affectionne, Otis Redding, celui qui a su représenter la soul music dans le monde entier. Et comme tous les chanteurs Soul, Otis Redding a été très influencé par la musique de l'église. Fils de pasteur, otis Redding a cette façon de chanter qui vient directement de l'église, tout comme la totalité des musiciens noirs, et ce quelque soit leur orientation musicale , jazz, classique ou autre, ils ont été bercés par les chants de l'église, les negro-spirituals ou gospels songs.
A CHANGE IS GONNA COME, titre de Sam Cooke, repris à la façon Redding et extrait de son album Otis BLues sorti en 66, Avec Steeve Crooper à la guitare, les magnifiques cuivres , et la bouleversante trompette de Wayne Jackson, Issac Hayes lui est au piano.
Otis Redding tout comme la plupart des artistes afro-américains, se voyant spoliés de leur oeuvres, créera ces 2 sociétés: Jotis Records et la maison d'édition Red Wal music, il produira d'ailleurs Arthur Conley qui sous les labels d'Otis Reddition ne connaîtra pas beaucoup de succès, mais c'est grâce à Sweet soul Music, produite par Otis Reddition, qu’Arthur Conley connaîtra la gloire mais sous le label AT CO.
Si vous êtes curieux et si vous aimez la soul music, sachez que des amateurs français de cette musique, et ils se comptent sur les bouts des doigts, ont créé pour notre plus grand plaisir des sites, essentiellement dédiés à la soul music et au rythm& blues. Je vous recommande le BIG SITE de jean do Sallaberry, http://jdsallaberry.free.fr/bab/ le site de la soul, vous y trouverez tout, , biographie et discographie des artistes qu'ils soient chanteurs, producteurs, musiciens ou paroliers, leur parcours, leur portrait, tout y est. Les artistes classés par ordre alphabétique, n'auront plus de secret pour vous, d'autant plus que Jean Do, est accessible, vous pouvez lui écrire, et il vous répondra très vite malgré ses occupations..........
Autre site , en français dans le texte, celui Otis Redding, crée par Jean Paul Pécréeaux, Jipépé pour les intimes, Jipépé ne s'est jamais remis de la disparition Oti sRedding en 1967, il n'avait que 12 ans quant Otis est parti, et depuis, Jipépé, consacre le plus gros de son temps à amasser des documents sur son chanteur préféré et comme il n'est pas radin du tout, il a mis tous ses documents à votre disposition, des interview d'Otis, des extraits de ses live, les coupures de journaux de l'époque, je vous laisse tout découvrir tous seuls . Allez sur THE Otis Redding, French site. http://www.otisredding.fr/.
Stax, le son de Memphis
Otis Redding le créateur de Respect sorti en 65, cet artiste a rejoint la firme Stax, en 62, cliquer sur le lien suivant pour connaître sa vie son oeuvre ..http://www.otisredding.fr/
l'histoire de Stax est très simple et compliquée à la fois., elle commence à Memphis, et qui dit Memphis, pense à Elvis Presley, et qui dit Elvis Presley, pense automatiquement au Rock- and Roll. Seulement voilà, le rock, est né à Memphis qu'en début des années cinquante, et avant le rock, Memphis, basée dans le sud des états unis, a contribué à l'émergence du bleus urbain, et demeure l'une des scènes musicales les plus active des états unis.
Jim Stewart et Estelle Axton sont frère et soeur. Lui employé de banque et elle institutrice.
Passionnés tous les deux de musique, notamment lui, violoniste, et fan de country western, il commence ses premiers enregistrements dans un garage, avec du matériel prêté. Il monte ensuite son label en 57, Satellite Records, son souhait est de concrétiser un rêve et suivre l’exemple de Sam Philips, fondateur du label Sun Records producteur d’Elvis Presley ou de Jerry Lee Lewis.
Et C'est grâce aux 2500 dollars que lui prête sa sœur Estelle, en hypothéquant sa maison, qu'ils achètent leur premier magnéto mono.
Ils s'installent en 1960 à Memphis, dans un ancien cinéma du 926 East McLemoore Avenue , le quartier noir de la ville, et changent le nom Satellite en Stax Records, S T de Stewart et A X de AXton leur deux noms respectifs. Ils adoptent le logo devenu légendaire, celui du claquement de doigts sur fond rouge.
« Gee Whiz », de Carla Thomas sorti en 60, grâce auquel, STAX revendique le statut de hit national.
Jim Stewart au départ en créant sa boite, pensait assurer la promotion de la country and the western et du rockabilly. Le blues n’était pas son truc. Seulement voila dans cet état du sud, vivier du blues, la plupart des musiciens vivants dans la région, où les radios locales avaient pour cible un public noir, et c’est le bleus ou le rythmes& blues qui étaient le plus demandés par ce public. C’est ainsi que Jim Stewart se tourne vers les artistes noirs à qui il tend la main, notamment Rufus et Carla thomas, père et fille, qui avec un premier titre « cause il love you », et « Gee Whiz », que vous venez d’écouter à l’instant, que STAX entre dans l’arène ryhtm&blues par la grande porte.
"Green onions" Instrumental du groupe BOOKER T. AND THE MG'S enregistrement à l'Olympia en 67.
Ce groupe accompagnera la plupart des artistes STAX. Il est composé de BookerT Jones un claviériste, un noir originaire de Memphis, qui s'associe avec Steve Cropper excellent guitariste blanc, Al Jackson et louis Stenberg pour former le Booker T and THE MGS.
Autre orchestre maison, les MAR-Keys, et les Memphis Horns.
L'arrivée du tandem Isaac Hayes - David Porter complète cette équipe gagnante. Ils seront au début de l’aventure, auteurs, compositeurs et producteurs.
Wilson Picket, Sam and Dave, AlbertT KING rejoindront cette entreprise familiale et la sortiront définitivement de l'anonymat, en se hissant dès 62 à la tête des hits.
Johnny Taylor et "Whos Making Love", cet artiste originaire de l'Arkansas, ancien chanteur de DooWoop, retrouvera ses marques et son style notamment dans la deuxième moitié des années 60. Avec ce titre "Whos Making Love, il a su allier avec brio, la sensualité sudiste à une certaine sophistication nordiste.
En ce début des années 60, Jerry Wexler d’ATLANTIC, voyant l’ascension fulgurante de cette petite firme familiale, propose à Jim Stewart de distribuer les disques Stax à l’échelle national, un accord, verbal, concrétisé par une amicale poignée de main.
Wexler s’engage aussi à envoyer ses poulains de New –York pour enregistrer leurs disques chez Stax, et faire une sorte de pèlerinage dans le sud.
Wilson Picket à l'instant avec "in the mid night hour", cet artiste sera le premier de la firme ATLANTIC, à enregistrer chez Stax. Surnommé "the wicked", "le pervers"par son entourage, il s'amusait à pourchasser dans les couloirs d'ATLANTIC, les secrétaires de Jerry Wexler.
Avec son rythme&blues évocateur du plaisir charnel, ses succès sont d'un érotisme débridé. Picket en glorifiant l'amour et le sexe, fuyait la réalité de la société américaine des années 60.
Brillamment accompagné par le formidable guitariste Steve Cropper des Markeys, il fait un véritable malheur dans les charts du Bilboard avec ce titre, "in the midnight hour". Steve Cropper à la guitare, avec son jeu, a aidé Picket à canaliser toute son énergie d'interprète de transcender ses talents de compositeur.
SAM& DAVE, poulains de l’écurie ATLANTIC feront le voyage à Memphis au milieu des années soixante, avec à la clé un succès retentissant. Souvenez vous de ça.
« Hold on i'm coming », un titre qui sera repris sans cesse, et qui nous procure beaucoup de plaisir à chaque fois. Classé au N° 1 des hits, en 65, est écrit par Issac Hayes et David porter. Cette chanson a une histoire, toute simple.
En fait Hayes et porter auteurs -compositeurs et producteurs, s'inspiraient généralement des faits divers ou de bandes dessinées, et la genèse de cette chanson n'a rien de sexy ni de glamour. Porter s'étant rendu aux toilettes, et voyant Hayes s'impatienter, il lui répond; "hold on i m coming". Attends une minute mec j'arrive. Porter sortit aussitôt de la salle de bain en criant ça y est j'ai trouvé le titre. Et c'est ainsi que cette chanson fut N°1 des charts, comme quoi, tous les moyens sont bons pour y arriver.
Eddie Floyd originaire de l' Alabama rejoint STAX en 65, où il débutera comme compositeur et producteur pour Carla Thomas et William Bell, il écrit et enregistre "Knock On Wood" en 65, en collaboration avec Steve Cropper. La chanson, sortie en 66, est un retentissant succès, qui est d'ailleurs récompensé par un R&B Award le premier pour STAX.
ALBERT KING le bluesman des tavernes du sud, puis de Chicago, s'arrêtera lui aussi à Memphis, dans les studios de STAX pour enregistrer des chefs d'oeuvres. En 68 il sera désigné comme l'égal de BB KING, puis deviendra une référence pour tous les guitaristes de blues rock.
Le studio STAX en cette deuxième moitié des année soixante avec sa musique typique du sud, et son orchestre Booker T. And The MG'S, enregistre les plus grands et propulsera des artistes inconnus vers les sommets de la gloire. C'est l'age d'or de STAX, un succès qui retentira à des milliers de kilomètre de Memphis.
Les artistes conviés à une tournée européenne, appelée "Head the road STAX" seront reçus par leurs fans anglais comme des rois. Tapis rouges et bouquets de fleurs les attendront à leur descente d'avion.
Les Beatles enverront des limousines avec chauffeurs et la presse locale, leur consacrera la une de ses journaux.
Tous les artistes de la tournée Stax, pour la plupart des gamins, n'en revenaient pas de l'accueil qu'on leur a réservé en Europe notamment en Angleterre et en France. A Memphis, ils enregistraient 10 heurs par jours, ne lisaient pas la presse spécialisés ils étaient loin de se douter qu'ils avaient des fans, qui les connaissaient tous et les appelaient par leur prénom. Ils vivaient dans leur cocon, et ne savaient pas comment était perçu STAX à l'étranger. La tournée Head the road STAX leur fera reprendre confiance en eux.
Après la tournée européenne, et la participation d'Otis Redding au festival de Monterrey en juin 67, trois événements majeurs intervenant coup sur coup vont stopper brutalement l'extraordinaire ascension de SATX Records. D'abord, la disparition d'Otis Redding le 10 décembre 1967 dans le crash de son avion privé , ensuite L'assassinat de martin Luther King en avril 68 à Memphis affectera l'entente entre musiciens noirs et blancs et enfin en 68, on assiste au divorce de la maison SATX avec ATLANTIC, le distributeur. Jim Stewart le fondateur de stax, s'aperçoit que tout son catalogue est en fait la propriété de Atlantic, qui vient d'être repris par Warner.
Il décide de ne pas céder à la pression et ne renouvelle pas le contrat qui les liait. Il vend la compagnie en mai 68 à Gulf & Western, pour la racheter en juillet 70,
Mais ainsi privé d'une partie de ses revenus et d'artistes comme Sam & Dave ou Wilson Pickett restés chez Atlantic, Stax décline rapidement. La situation est nettement aggravée par des erreurs de gestion et des malversations financières. L'aventure se termine le 12 janvier 76, quand le tribunal prononce la fermeture de Stax pour faillite.
« Try a little tenderness », magnifiquement interprétée par Otis Redding, sa disparition je la qualifie d'un véritable gâchis, aujourd'hui il nous manque vraiment il avait 26 ans, quand ils est parti, et il avait tellement de choses à offrir à la musique; qu'elle soit noire ou autre .
Fourre-tout Funky
Si on me demande à quel moment de l’année je souhaite mourir, je répondrai : Décembre !
Douzième et dernier mois de l’année, décembre a cette particularité d’être le premier mois de l’hiver dans l’hémisphère nord ; et le premier mois de l’été dans l’hémisphère sud.
Décembre est aussi synonyme de fêtes : fêtes de noël, de fin d’année, une année qui se termine, une nouvelle qui arrive, comme les amours, un être s’en va et un autre le remplace… Hélas, c'est en décembre qu'on a assisté impuissants au voyage vers l'au delà des pionniers du Rythm&Blues. Sam Cooke, le 11 décembre 1964, Otis Redding 10 décembre 1967, James Brown 25 décembre 2006, Ike Turner 12 décembre 2007, Ahmet Artegun créateur d’ATLANTIC mort le 14 décembre 2006 suite à une chute sur la tête pendant un concert des Rolling Stones à New York , concert filmé par Martin Scorcese pour son documentaire sur le groupe, Shine a Light. En ma qualité de fan de soul music, je demande que le mois de décembre soit décrété mois sacré, et si vous faites sur la toile, une recherche sur les morts célèbres en décembre, vous y trouverez des noms tout aussi prestigieux : Charlie Chaplin, Wolfgang Amadeus MOZART, Alexandre DUMAS, Claude MONET, John LENNON… oui tous partis un jour du mois de décembre.
Pour Otis Redding, je vous propose de le retrouver à travers un site qui lui est entièrement dédié, www.otisredding.fr , un site édifié par un fan français qui voue à cet artiste un véritable culte. Jean Paul Pécréaux, JPP pour les intimes, est le créateur du site, qu’il chouchoute, alimente, abreuve depuis des années et vous l’offre généreusement. Otis Redding french site, est comme son nom l’indique rédigé en français…Tout, tout, tout. Vous saurez tout sur Otis. Sa vie, Son œuvre, sa disparition tragique dans l’accident de son Beechcraft qui s’abime dans un lac gelé, le Lac Monona, juste à trois minutes de sa destination Madison dans le Wisconsin. Le chanteur du torride « Try A Little Tendreness, » a été fauché par la mort à l’âge de 26 ans et 3 ans jour pour jour après son ainé et idole Sam Cooke.
Sam Cooke le charmeur à la voix sensuelle était aussi auteur, compositeur, producteur et patron de son label. Ami du boxeur Mohamed Ali, il a fait partie des artistes qui ont décidé de ne plus assister passivement à l’expropriation de leurs œuvres. Vigilant, il crée très tôt Kags Music une maison d’édition musicale et une maison de disques Sar/Derby et produit des artistes tels que Bobby Womack ou Billy Preston.
Sam Cooke chanteur de gospel, a eu pendant des années des paroissiens pour unique public. Pas sexy ! Longtemps confiné dans un répertoire religieux, il décide en 1957 de « blasphémer », et au lieu de chanter à la gloire de dieu, il chante la femme, l’amour physique, l’amour tout court. Il se fait limoger par les « souls Strirrers » une formation gospel qu’il a rejoint en 1950, une occasion pour lui de s’envoler et de s’exprimer librement sans subir ni les pressions familiales ni divines. A 26 ans Sam Cooke enregistre « you send me », la face B de “Summertime”
Ce titre, qui jette les bases de la musique soul, se vend à un million d’exemplaires. Sam Cooke entre alors par la grande porte dans le circuit Rhythm and Blues, et joue dans la cour des grands. Les ballades irrésistibles et sensuelles qu’il enregistre par la suite, feront de lui le faiseur de tubes, tubes qui figurent en tête des hit-parades américains : « Wonderful World », « Everybody Likes To Cha Cha Cha » ou « Only Sixteen » tous trois enregistrés en 1959.
En 1960 Sam Cooke, rejoint RCA et signe pour cette mythique maison de disque « Chain Gang » (1960), « Cupid » (1961) et « Another Saturday Night » (1963) des tubes qui confirment l’orientation « pop » de l’ex chanteur de gospel.
En 1963, Sam Cooke est au sommet. Il enchaîne tournées et 45 tours, et sort dans la foulée l’album Night Beat témoignage chez lui d’une maturité nouvelle. L’artiste à la voix de velours et à l’articulation impeccable se « lâche » sur scène. Le concert Live at the Harlem Square Club (1963), enregistré à Miami (Floride) avec le groupe énergique du saxophoniste King Curtis montre une deuxième facette de l’homme publique plus polissonne et moins lisse.
Cette maturité artistique « en prend un coup » quand Sam Cooke écoute pour la première fois Blowin' In The Wind première composition d'importance de Bob Dylan. Cette chanson intemporelle qui évoque à la fois les tensions au Viêt Nam, et le mouvement pour les droits civiques étonne Sam Cooke. L’étonnement vient surtout du fait que ce soit un « blanc » qui dénonce entre autre les injustices faites aux afro-américains par les gouvernements de l’époque. C’est ainsi que Sam Cooke, décide de reprendre ce titre, et surtout d’enregistrer « A Change Is Gonna Come » (1963), un titre qui vous glace le sang, et dont les paroles reflètent les préoccupations civiques des noirs américains. Ce titre parle aussi de la mort
« C'est trop dur de vivre »
« Mais la mort me fait peur »
« Je ne sais pas ce qu'il y a là-haut au delà du ciel »
« Ca fait un long, long moment que j'attends »
« Mais je le sais, un changement va arriver »
La vie de Sam Cooke prend fin de façon brutale et tragique le 11 décembre 1964 lorsqu’il est abattu par la gérante d’un motel de Los Angeles (l’Hacienda) qui l’accuse de tentative de viol. Bertha Franklin, c’est le nom de la gérante, avouera lors du procès qu’elle avait agi par légitime défense !
Bertha franklin Motel l’Hacienda Gravestone at Forest Lawn Cemetery Glendale, California
Peter Guralnick journaliste américain revient longuement dans un ouvrage le plus complet et le plus exhaustif sur la vie de Sam Cooke, Salomon Burke, Otis Redding, Al Green, James Brown …. « Sweet Soul Music » c’est son titre, est un ouvrage à commander et à offrir à tous les amateurs de soul pourquoi pas pour ce noël hein? Autre idée de cadeau l’Encyclopédie du Rythm&Blues de Sébastian Danchin
1- Sweet Soul Music : Rhytm & Blues et rêve sudiste de liberté de Peter Guralnick (Allia, 09 2003)
2- Encyclopédie du Rythm&Blues de Sébastian Danchin (Fayard , Mai 2002)
3- Motown, soul et glamour Florent Mazzoleni, Gilles Pétard (Serpent A Plumes, Octobre 2009)
Donny Hathaway le prince de la Soul
Je me souviens de la première fois avec Donny, une rencontre musicale et presque charnelle, cet artiste a su réveiller en moi des émotions qu'on ne ressent que pour son premier amour. Coup de foudre musicale..Un truc qui te fait perdre tes moyens, un Waow d'admiration qui te transperce et te transporte ..Tu lévites, tu voles et tu n'atterris jamais- Never!
Donny Hathaway c'est "la voix" "The voice of the Soul" quand tu l'écoutes tu ne sais pas si tu dois pleurer ou sourire, tu te laisses juste emporter par "Sa" voix, sa mélodie, son groove et sa présence. Quelque chose de paranormal te touche, c'est de l'ordre du divin, et cet artiste a en lui une dimension divine, quand il interprète "
Mais qui est Donny Hathaway cet artiste peu connu du grand public? Pourtant il était l'une des voix qui compte des années 70.
Né à Chicago le 1er octobre 1945, Donny a reçu les bases du gospel dans le biberon, grâce à sa grand mère Martha Pitts une chanteuse de Gospel .
A l'aise au piano dès l'age de 7 ans, il intègre dans les années 60
En 71 King Curtis, avec lequel il a déjà eu l'occasion de travailler, le présente à Jerry Wexler, qui l’engage chez Atlantic Records. Son premier album “Everything Is Everything” contient notamment “The Ghetto”. Il est suivi en 71 par “Donny Hathaway”, puis de l’extraordinaire “Live” en 72,
Excellent album live, Donny en parfaite symbiose avec son public, donne le meilleur de lui, tout est là: la voix, l'acoustique, un public déchaîné, quand on écoute ce chef d'oeuvre on regrette le fait de ne pas avoir été là!
Donny Hathaway malgré son talent et ses excellents enregistrements n'atteint pas seul le succès escompté. C'est grâce aux duos avec Roberta Flack qu'il enregistre ses plus grands tubes.
Leur premier album commun, sorti en 72, contient deux hits énormes, "Where Is The Love" et leur version du "You've Got A Friend" de Carole King.
Et c'est aussi en 72 que Donny sombre dans une profonde dépression Hospitalisé à plusieurs reprises il coupe avec la scène ou bien se produit "incognito"dans des petits clubs. Très affaibli, le chanteur trouve les forces d'enregistrer un nouvel album, Extension of a Man, dont le ton reflète l'état de son compositeur : plus doux, ambitieux et mélodique, c'est également celui qui contient l'une de ses plus marquantes compositions, "Someday We'll All Be Free".
Le 13 Janvier 1979, Donny Hathaway se tue en tombant du 15e étage du Essex House Hotel, à New York. L’enquête de police conclut à un suicide.
La chanson "You Are My Heaven", issue de l’album en duo, sera son dernier succès posthume.
En plus de l’héritage musical qu’il a laissé au travers de ces quelques albums, Donny Hathaway a également mis son talent de pianiste, d’arrangeur ou de producteur au service de nombreux artistes, parmi lesquels Aretha Franklin, Curtis Mayfield, The Impressions, Jerry Buttler, Cold Blood... Il a été pour eux, ainsi que pour d’autres comme Stevie Wonder, The Staple Singers ou George Benson, une importante source d’inspiration.
http://www.npr.org/player/v2/mediaPlayer.html?action=1&t=1&islist=false&id=127935255&m=127978232
Interview with Roberta Flack : "Donny had a lot of Mozart in him " (July 2013 - Part 1)
Ray Charles "The Genius"
La nouvelle, je l’ai apprise tard dans la nuit en allumant une chaîne de radio nationale qui diffuse continuellement de l’info, et au lieu des infos habituelles, on diffusait le soir du 11 juin 2004 des chansons de Ray Charles. J’ai tout de suite pensé à une grève , puis une voix annonce brutalement : Ray Charles est mort !
Encore un, qui s’en va.
Ma première rencontre avec ce génie du R&B, rencontre non pas physique, je n’ai pas eu cette chance malheureusement, cette rencontre c’était avec une pochette de disque, jaune, un petit 45 tours qui traînait dans la chambre de mon oncle, très fan. Je devais avoir 2 ou 3 ans. Ce qui m’a frappé sur cette pochette jaune, c’est le visage d’un homme noir, au sourire éclatant, à la barbe bleue, et ses lunettes noires, et on m’expliqua alors qu’il était aveugle, et qu’il n’avait pas la chance de voir. Compatissante comme on peut l’être à cet age, j’ai décidé de l’aimer……
On ne peut faire une émission sur le rythme and bleus sans parler du parcours ou du destin hors du commun de Ray Charles Robinson, né en 1930 dans une famille très pauvre en Georgie. Il est élevé par sa mère.
Après avoir assisté impuissant à la noyade de son jeune frère George dans une grande lessiveuse, il sera atteint d’un glaucome traumatique qui lui fera perdre la vue à l’age de 7 ans. Il dira plus tard que c’est l’un de ses derniers souvenirs visuels , une image tragique qui ne l’a jamais quitté. Il sera placé dans un établissement pour enfants aveugles et sourds. Triste début de vie pour un enfant et Ray, avouera plus tard, je cite : j’avais le choix entre me procurer une cane et une sébile pour m’installer au coin d’une rue ou bien prendre mon courage à deux mains et tout faire pour devenir musicien »
Il étudie la musique et la composition dans une école pour non-voyants de Floride, apprenant à lire et écrire les notes en braille. Il se familiarise avec divers instruments, dont la trompette, la clarinette, le saxophone et le piano. "Apprendre à lire en braille et jouer d'oreille m'a aidé à développer une sacrée mémoire", racontait-il. "Je peux m'asseoir à mon bureau et écrire une orchestration complète dans ma tête sans jamais toucher le piano".
Influencés d’abord par Chopin , Art Tatum, et Sibelius, Il brassera par la suite gospel, jazz, blues, rythm and blues, country et soul, imprimant à chaque fois sa marque, de sa voix rauque et chaleureuse, avec des titres comme "What'd I Say", "Hit the Road Jack", "I Got a Woman", "It's Allright", "Lonely Avenue", adaptés dans le monde entier.
Mais synthétiser 73 ans de vie, un parcours aussi extraordinaire que celui de RAY CHARLES, en quelques minutes, m’a semblé comme une mission impossible. Qui peut parler aussi bien de Ray que Ray lui même ! Faute d’éléments sonores, j’ai décidé pour combler cette lacune, de lire pour vous quelques paragraphes de son autobiographie, le livre, « le bleus dans la peau», que je vous invite à découvrir.
Je suis né avec la musique en moi. C'est la seule explication que je connais", disait Ray Charles, "La musique était une part de moi. Comme mon sang. C'était déjà une force en moi quand je suis arrivé sur la scène. C'était une nécessité pour moi, comme la nourriture ou l'eau".
Ses premiers succès ont un parfum de scandale, notamment le torride I've Got a Woman en 1954, qui choque les puritains et ravit les opprimés. Ces derniers trouvent en Ray Charles, une forme de rébellion contre le système, les injustices, et le racisme. En dans les années cinquante notamment dans le sud des états unis il n’était pas bon d’être noir, célèbre ou pas, artiste ou simple ouvrier étaient logés à la même enseigne ! le public de Ray la subissait à chacune de ses représentation . Par rapport à cette ségrégation ray Charles dira : « Mon problème c’était ne pas pouvoir quitter la communauté noire, n’utiliser que les locaux prévus pour les noirs, ne pouvoir aller que dans les toilettes du fond, devoir passer par la porte de service dans un restaurant nickel, rien à foutre. C’est ton restaurant, c’est toi qui décides ! mais si je joue de la musique pour toi, tu ne peux pas dire aux gens de mon peuple de s’assoire au fond de la salle. Je ne l’accepterai pas. J’ai été poursuivi en justice plusieurs fois à cause de ça. Ce sont les gens de ma couleur qui m’ont fait, et je ne peux pas laisser passer le fait qu’ils ne peuvent s’asseoir où ils veulent. »
Cette chanson des années 30, devenue depuis l'hymne de l'état de Géorgie aux Etats-Unis, trottait depuis un moment dans la tête de Ray Charles. C'est son chauffeur qui, l'ayant entendu lui chanter sa version, le convainquit de l'enregistrer.
Ray Charles sombrera dans la drogue. Un calvaire qui durera 20 ans. Et durant des années, son existence sulfureuse le conduit de défaites en divorces, de conquêtes en échecs, et le prendra au piège de l'héroïne. « Ce n’est la faute de personne dira-t-il je me suis fait ça tout seul, ce n’est pas la faute à ma cécité, de ma négritude ni de ma pauvreté. Ce n’est venu que de moi. »Après son arrestation à Boston en 1964 en possession d'héroïne, le musicien s'engage à suivre une cure de désintoxication et se débarrasse enfin de la drogue en quelques mois. Il entamera plus aisément les interminables tournées, interviews et séances d'enregistrement
Sa voix chaude est inimitable. Son succès auprès des jeunes et des femmes est gigantesque. Le petit enfant pauvre et aveugle d'Albany a pris sa revanche. Il conquiert ensuite l'Europe et chante pour la première fois à Paris en octobre 1961, où sa prestation fédère la jeunesse, la profession et les amateurs de musique soul.
« Je ne cherchais rien, je ne me dirigeais vers rien. Tout ce que je voulais, c’était de jouer de la musique, de la bonne musique. Je me foutais de savoir si elle appartenait à un style ou à un autre. Je savais qu’une chose : quand j’aimais une musique, je le ressentais. Et comment pouvez vous expliquer une sensation ?
le 22 mai 2003 , Ray Charles fête à Los Angeles son 10.000 eme concert. Sa notoriété est permanente et sans faille. Personne ne parvient jamais à égaler cet artiste hors-norme. Les plus grands artistes noirs, de Stevie Wonder à Quincy Jones, reconnaissent en lui The Genius et se rassemblent pour lui rendre hommage.
En 58 ans de carrière, Ray Charles a reçu 13 Grammys (la plus prestigieuse récompense pour la musique aux Etats Unis).