Stax, le son de Memphis
Otis Redding le créateur de Respect sorti en 65, cet artiste a rejoint la firme Stax, en 62, cliquer sur le lien suivant pour connaître sa vie son oeuvre ..http://www.otisredding.fr/
l'histoire de Stax est très simple et compliquée à la fois., elle commence à Memphis, et qui dit Memphis, pense à Elvis Presley, et qui dit Elvis Presley, pense automatiquement au Rock- and Roll. Seulement voilà, le rock, est né à Memphis qu'en début des années cinquante, et avant le rock, Memphis, basée dans le sud des états unis, a contribué à l'émergence du bleus urbain, et demeure l'une des scènes musicales les plus active des états unis.
Jim Stewart et Estelle Axton sont frère et soeur. Lui employé de banque et elle institutrice.
Passionnés tous les deux de musique, notamment lui, violoniste, et fan de country western, il commence ses premiers enregistrements dans un garage, avec du matériel prêté. Il monte ensuite son label en 57, Satellite Records, son souhait est de concrétiser un rêve et suivre l’exemple de Sam Philips, fondateur du label Sun Records producteur d’Elvis Presley ou de Jerry Lee Lewis.
Et C'est grâce aux 2500 dollars que lui prête sa sœur Estelle, en hypothéquant sa maison, qu'ils achètent leur premier magnéto mono.
Ils s'installent en 1960 à Memphis, dans un ancien cinéma du 926 East McLemoore Avenue , le quartier noir de la ville, et changent le nom Satellite en Stax Records, S T de Stewart et A X de AXton leur deux noms respectifs. Ils adoptent le logo devenu légendaire, celui du claquement de doigts sur fond rouge.
« Gee Whiz », de Carla Thomas sorti en 60, grâce auquel, STAX revendique le statut de hit national.
Jim Stewart au départ en créant sa boite, pensait assurer la promotion de la country and the western et du rockabilly. Le blues n’était pas son truc. Seulement voila dans cet état du sud, vivier du blues, la plupart des musiciens vivants dans la région, où les radios locales avaient pour cible un public noir, et c’est le bleus ou le rythmes& blues qui étaient le plus demandés par ce public. C’est ainsi que Jim Stewart se tourne vers les artistes noirs à qui il tend la main, notamment Rufus et Carla thomas, père et fille, qui avec un premier titre « cause il love you », et « Gee Whiz », que vous venez d’écouter à l’instant, que STAX entre dans l’arène ryhtm&blues par la grande porte.
"Green onions" Instrumental du groupe BOOKER T. AND THE MG'S enregistrement à l'Olympia en 67.
Ce groupe accompagnera la plupart des artistes STAX. Il est composé de BookerT Jones un claviériste, un noir originaire de Memphis, qui s'associe avec Steve Cropper excellent guitariste blanc, Al Jackson et louis Stenberg pour former le Booker T and THE MGS.
Autre orchestre maison, les MAR-Keys, et les Memphis Horns.
L'arrivée du tandem Isaac Hayes - David Porter complète cette équipe gagnante. Ils seront au début de l’aventure, auteurs, compositeurs et producteurs.
Wilson Picket, Sam and Dave, AlbertT KING rejoindront cette entreprise familiale et la sortiront définitivement de l'anonymat, en se hissant dès 62 à la tête des hits.
Johnny Taylor et "Whos Making Love", cet artiste originaire de l'Arkansas, ancien chanteur de DooWoop, retrouvera ses marques et son style notamment dans la deuxième moitié des années 60. Avec ce titre "Whos Making Love, il a su allier avec brio, la sensualité sudiste à une certaine sophistication nordiste.
En ce début des années 60, Jerry Wexler d’ATLANTIC, voyant l’ascension fulgurante de cette petite firme familiale, propose à Jim Stewart de distribuer les disques Stax à l’échelle national, un accord, verbal, concrétisé par une amicale poignée de main.
Wexler s’engage aussi à envoyer ses poulains de New –York pour enregistrer leurs disques chez Stax, et faire une sorte de pèlerinage dans le sud.
Wilson Picket à l'instant avec "in the mid night hour", cet artiste sera le premier de la firme ATLANTIC, à enregistrer chez Stax. Surnommé "the wicked", "le pervers"par son entourage, il s'amusait à pourchasser dans les couloirs d'ATLANTIC, les secrétaires de Jerry Wexler.
Avec son rythme&blues évocateur du plaisir charnel, ses succès sont d'un érotisme débridé. Picket en glorifiant l'amour et le sexe, fuyait la réalité de la société américaine des années 60.
Brillamment accompagné par le formidable guitariste Steve Cropper des Markeys, il fait un véritable malheur dans les charts du Bilboard avec ce titre, "in the midnight hour". Steve Cropper à la guitare, avec son jeu, a aidé Picket à canaliser toute son énergie d'interprète de transcender ses talents de compositeur.
SAM& DAVE, poulains de l’écurie ATLANTIC feront le voyage à Memphis au milieu des années soixante, avec à la clé un succès retentissant. Souvenez vous de ça.
« Hold on i'm coming », un titre qui sera repris sans cesse, et qui nous procure beaucoup de plaisir à chaque fois. Classé au N° 1 des hits, en 65, est écrit par Issac Hayes et David porter. Cette chanson a une histoire, toute simple.
En fait Hayes et porter auteurs -compositeurs et producteurs, s'inspiraient généralement des faits divers ou de bandes dessinées, et la genèse de cette chanson n'a rien de sexy ni de glamour. Porter s'étant rendu aux toilettes, et voyant Hayes s'impatienter, il lui répond; "hold on i m coming". Attends une minute mec j'arrive. Porter sortit aussitôt de la salle de bain en criant ça y est j'ai trouvé le titre. Et c'est ainsi que cette chanson fut N°1 des charts, comme quoi, tous les moyens sont bons pour y arriver.
Eddie Floyd originaire de l' Alabama rejoint STAX en 65, où il débutera comme compositeur et producteur pour Carla Thomas et William Bell, il écrit et enregistre "Knock On Wood" en 65, en collaboration avec Steve Cropper. La chanson, sortie en 66, est un retentissant succès, qui est d'ailleurs récompensé par un R&B Award le premier pour STAX.
ALBERT KING le bluesman des tavernes du sud, puis de Chicago, s'arrêtera lui aussi à Memphis, dans les studios de STAX pour enregistrer des chefs d'oeuvres. En 68 il sera désigné comme l'égal de BB KING, puis deviendra une référence pour tous les guitaristes de blues rock.
Le studio STAX en cette deuxième moitié des année soixante avec sa musique typique du sud, et son orchestre Booker T. And The MG'S, enregistre les plus grands et propulsera des artistes inconnus vers les sommets de la gloire. C'est l'age d'or de STAX, un succès qui retentira à des milliers de kilomètre de Memphis.
Les artistes conviés à une tournée européenne, appelée "Head the road STAX" seront reçus par leurs fans anglais comme des rois. Tapis rouges et bouquets de fleurs les attendront à leur descente d'avion.
Les Beatles enverront des limousines avec chauffeurs et la presse locale, leur consacrera la une de ses journaux.
Tous les artistes de la tournée Stax, pour la plupart des gamins, n'en revenaient pas de l'accueil qu'on leur a réservé en Europe notamment en Angleterre et en France. A Memphis, ils enregistraient 10 heurs par jours, ne lisaient pas la presse spécialisés ils étaient loin de se douter qu'ils avaient des fans, qui les connaissaient tous et les appelaient par leur prénom. Ils vivaient dans leur cocon, et ne savaient pas comment était perçu STAX à l'étranger. La tournée Head the road STAX leur fera reprendre confiance en eux.
Après la tournée européenne, et la participation d'Otis Redding au festival de Monterrey en juin 67, trois événements majeurs intervenant coup sur coup vont stopper brutalement l'extraordinaire ascension de SATX Records. D'abord, la disparition d'Otis Redding le 10 décembre 1967 dans le crash de son avion privé , ensuite L'assassinat de martin Luther King en avril 68 à Memphis affectera l'entente entre musiciens noirs et blancs et enfin en 68, on assiste au divorce de la maison SATX avec ATLANTIC, le distributeur. Jim Stewart le fondateur de stax, s'aperçoit que tout son catalogue est en fait la propriété de Atlantic, qui vient d'être repris par Warner.
Il décide de ne pas céder à la pression et ne renouvelle pas le contrat qui les liait. Il vend la compagnie en mai 68 à Gulf & Western, pour la racheter en juillet 70,
Mais ainsi privé d'une partie de ses revenus et d'artistes comme Sam & Dave ou Wilson Pickett restés chez Atlantic, Stax décline rapidement. La situation est nettement aggravée par des erreurs de gestion et des malversations financières. L'aventure se termine le 12 janvier 76, quand le tribunal prononce la fermeture de Stax pour faillite.
« Try a little tenderness », magnifiquement interprétée par Otis Redding, sa disparition je la qualifie d'un véritable gâchis, aujourd'hui il nous manque vraiment il avait 26 ans, quand ils est parti, et il avait tellement de choses à offrir à la musique; qu'elle soit noire ou autre .
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